Obsessions et phobies; leur méchanisme psychique et leur étiologie 1895-002/1922
  • S.

    VI.
    Obsessions et må

    hobiest. Il faut dire: ⑩ qu'ils ne se re pas à a
    pote propre, ruge les. sabler atteints de ces e É

    1) Revue neurologique, III, 18
    ー タ Je suis três content de tro

  • S.

    86

    et phobies, qu'on pourrait nommer frawmatiques, se rattachent
    aux symptômes de l’hystérie. 2

    Ce groupe & part il faut distinguer: A) les obsessions
    vraies; B) les phobies. La différence essentielle est la suivante.

    Il y a dans toute obsession deux choses: 1° une idée qui
    s'impose au malade; ⑳ un état émotif associé. Or, dans la
    classe des phobies, cet état émotif est toujours l'angoisse, pen-
    dant que dans les obsessions vraies ce peut être au même titre
    que l'anxiété un autre état émotif, comme le doute, le remords,
    la colère. Je tâcherai d'abord d'expliquer le mécanisme psycho-
    logique vraiment remarquable des obsessions vraies, qui est bien
    différent de celui des phobies.

    T
    A.

    Dans beaucoup d'obsessions vraies, il est bien évident que
    l’état émotif est la chose principale, puisque cet état persiste
    inaltéré pendant que l’idée associée est variée. Par exemple, la
    fille de l’observation I, avait des remords, un peu en raison de
    fout, d'avoir volé, maltraité ses sœurs, fait de la fausse monnaie,

    etc. Les personnes qui doutent, doutent de beaucoup de choses
    à la fois ou successivement. C'est l'état émotif qui, dans ces —
    cas, reste le même: J'idée change. En d’autres cas l’idée aussi —
    semble fixée, comme chez la fille de l'observation IV, qui pour- =
    suivait d’une haine incompréhensible les servantes de la maison
    en changeant pourtant de personne. ;
    Eh bien, une analyse psychologique scrupuleuse de ces -
    cas montre que Vefat émotif, comme tel, est toujours justifié. La
    flle I, qui a des remords, a de bonnes raisons; les femmes de
    lobservation III qui doutaient de leur résistance contre des
    tentations savaient bien pourquoi; la fille de l'observation IV,
    qui détestait les servantes, avait bien le droit de se plaindre,
    etc. Seulement, et c'est dans ces deux caractères que consiste |
    l'empreinte pathologique: 1) l’état émolif s'ést éternisé, 2) l'idée
    associée west plus l'idée juste, l'idée. originale, en rapport avec
    Tetiologie de Vobsession, elle en est un remplaçant, une substitution,
    La preuve en est qu'on peut toujours trouver dans les anté-
    cédents du malade à l’origine de l’obsession, l'idée originale, sub-
    stituée. Les idées substituées ont des caractères communs, elles

  • S.

    respondent å des impressions vraiment pénibles de la vie
    elle de Vindividu que celui-ci s’est efforcé d’oublier. Il a
    ‘ussi seulement à remplacer l’idée inconciliable. par une autre
    mal appropriée à s'associer à l’état emotif, qui de son

    ôté est resté le même. C'est cette mésalliance de l’état emotif
    de l’idée associée qui rend compte du caractère d'absurdité |
    re aux obsessions. Je veux rapporter mes observations, et
    onner une tentative d'explication théorique comme conclusion.

    "Obs. I. — Une fille qui se faisait des reproches, qu'elle savait ab-
    les, d'avoir volé, fait de la fausse monnaie, de s い マ conjurée, ete. ., selon |.
    ecture journaliére. 5

    Redressement de la substitution. — Elle se reprochait Ponanisme qu "elle
    iquait en secret sans pouvoir y renoncer. :
    — Elle fut guérie par une observation scrupuleuse qui Vergy de se
    urber. A 2
    “Obs. IT. — Jeune homme, étudiant on médecine, qui souffrait d'une

    e
    Obs. III. | Plusieurs femmes c qui se. Va de l'obsession de
    jeter par la fenêtre, de pos leurs enfants avec e sp zr

    FES

    f a pas du tout. satisfaites dans Je mariage, se det attaient ntre les
    lésirs et les idées voluptueuses « qui les hantaient à la vue d'autres hommes.
    Obs. IV. — - Une su qui An saine So et SE intelli-

    ocier l’idée d'une personne pouvant rum
    Obs. V. — Une jeune fille s'était X

  • S.

    = et qui maintenant se trouvent en association grotesque avec

    3 folle,
    s fai par leur mari, comme elle était. Pour se garantir qu'elle n'a

    pouvait plus quitter sa chambre ou recevoir une visite sans’ avoi
    nombre de fois,

    Chez elle et en repos complet la peur n'existait pas. |

    Redressement. — C'était une obsession de tenfation ou de mé
    Elle ne se méfiait pas de sa vessie mais de sa rósistance contre une 2
    sion amoureuse. L'origine de l'obsession le montrait bien. Une
    théâtre, elle avait senti à la vue d’un homme qui lui plaisait une
    amoureuse accompagnée (comme toujours dans la pollution sponta;
    femmes) de l’envie d’uriner. Elle fut obligé à quitter le théâtre, et
    moment elle était en proie à la peur d'avoir la même sensation,
    envie d'uriner s'était substituće à l'envie amoureuse. Elle guérit |
    - plétement.

    Les observations énumérées, bien qu'elles montren
    degré variable de complexité, ont ceci de commun, que
    originale (inconciliable) est substituée par une autre idée,
    remplagante. Dans les observations qui vont suivre mainte
    lidée originale est aussi remplacée mais non par une
    idée; elle se trouve substituée par des actes ou impulsio
    ont servi à l'origine comme soulagements ou procédés protec

    état émotif qui ne leur convient pas mais qui est res
    même, et aussi Tests qu’à l'orgine. Ld

    Ме — ・ Elle avait commencé à compter pour se se di

    de ses idées. obsédantes (de tentation). Elle y avait réussi, mais Vim
    de compter s'était substituée à l'obsession primitive.

    = Obs. VII. — Obsession de „Grübelsucht“ (folie de spéculation),
    femme souffrait d’attaques de cette obsession, qui ne cessaient

    ~ temps de maladie, pour y laisser. la place à des peurs hypocondriaq!
    sujet de Vattaque était ou une partic du corps ou une fonction, par ext
    la respiration: Pourquoi faut-il respirer? Si je ne voulais respirer? сво

    Redressement. — Tout d’abord elle avait souffert de peur de
    phobie hypochondriaque assez commune chez les femmes noi

    e

    devenir ‘folle, qu "elle jouissait encore de son intelligence, elle avi
    mencé å se poser des questions, à s'occuper de problèmes sérieux
    tranquillisait d'abord, mais avec le temps cette habitude de la spócu
    se substituait à la phobie. Depuis plus de quinze ans des périodes 4
    i et de folie d pene appa chez elle.

  • S.

    Obs. VIII. — Folie du doute. | Plusieurs cas, qui montraient les |
    tômes typiques de cette obsession, mais qui s’expliquaient bien simple-
    e personnes avaient souffert ou souffraient encore d'obsessions
    et la conscience que l'obsession Jes avait dérangées dans toutes
    MR et interrompu maintes fois le cours de leurs pensées provo-
    le doute légitime dans la fidélité de leur mémoire. Chacun de nous ~
    Ghanceler son assurance et sera obligé de relire une lettre ou de-
    e un compte si son attention a été divertie plusieurs fois pendant
    tion de l'acte, Le doute est une s ene? bien logique de la pe
    ce des obsessions: Da:

    Obs. IX. — Folie du doute (hésitation). — La fille de Рођа. IV était

    me extrêmement tardive dans toutes les actions de la vie ordinaire, ce

    uliêrement dans sa toilette. Il lui fallait des heures pour nouer les
    ns de ses souliers ou pour se nettoyer les ongles de 1 mains. Elle don- |
    omme explication qu'elle ne pouvait faire sa toilette ni pendant que
    pensées obsédantes la pr réoccupaient,. ni immédiatement après; de sorte
    lle s'était accoutumée à attendre un temps determing ‘après chaque — '
    tour de l’idée obsédante. Es : ⑧
    Obs. X. — Folie du doute, crainte des papiers. - Une jeune femme,
    avait souffert des scrupules après avoir écrit une lettre, et qui dans
    ême temps ramassait tous les papiers qu'elle voyait, donnai omme
    ication l’aveu d’un amour que jadis elle ne voulait pas confesser. 。
    A force de se répéter sans cesse le nom de son bien-aimé, ‘elle fut fut —

    par la peur que ce nom se serait glissé dans sa plume, qu elle Taurait =

    ⑥ sur quelque bout de papier dans une minute pensive?). "- i
    Obs. XI. — Mysophobie. — Une femme qui. se lavait les mains cent ぎ
    ar jour et ne touchait les loquets des portes que ·
    Mwssgmenx — ー C⑥tait les cas в de nay Mach

    ssez souvent I'hérédité | similair
    malade de Tobs. II me ‘racontait

  • S.

    VIN EOS

    TD

    &gée de 11 ans, qui montrait déjà des obsessions (probala

    tionné la grande différence des obsessions et des phobies;
    „dans les dernières l’état émotif est toujours l'anxiété, la per

    par exemple l'agoraphobie et les autres phobies de la

    90

    de symptômes semblables. Il me fit connaitre un jour un cou:
    germain avec obsessions et tic convulsif, et la fille de sa s

    de remords).

    2° Quel est le motif de cette substitution?

    Je crois qu ‘en peut l'envisager comme un acte de défe
    (Abwehr) du moi contre l’idée inconciliable. Parmi mes mal:
    il y en a qui se rappellent 168016 de la volonté pour cha
    l’idée ou le souvenir pénible du rayon de la conscience (V
    obs. III, IV, XI) En d'autres cas cette expulsion de Tid
    inconcili:ble s’est produite d'une manière inconsciente qus
    pas laissé trace dans la mémoire des malades.

    8° Pourquoi l’état émolif associé à l’idée obsédar
    s'est-il perpétué, au lieu de s’évanouir comme les autres |
    de notre moi?

    On peut donner cette réponse en al à la théo
    développée pour la genèse des symptômes hystérique
    M. Breuer et moi!). Ici je veux seulement remarquer que, p
    le fait même de la pak on la disparition de l’état émo
    doriènt men :

    ッ ces deux groupes d'obsessions vraies s'ajoute la
    des ,phobies“, qu'il faut considérer maintenant, Jai déjà

    Je pourrais ajouter que les obse. sions sont multiples et
    GE les phobies plutöt monotones et typiques. —

    - Mais ce n'est pas une différence capitale.

    On peut discerner aussi peni les phobies deux grou
    caractérisés par l’objet de la peur: ‘10 phobies communes:
    exagérée des choses que tout le ‘monde abhorre ou er
    peu: la nuit, la solitude, la mort, les maladies, les dangers
    général, les serpents, ete,: 2° phobies d'occasion, peur de
    ditions spéciales, qui n'inspirent pas la crainte à l'homme

    motion. n est intéressant à noter. x qus ces A phoh

  • S.

    sont pas obsédantes comme les obsessions vraies et les phobies
    mmunes. L'état émotif ici ne parait que dans le cas de ces
    | conditions spéciales que le malade évite soigneusement. :
    | Le mécanisme des phobies est tout à fait différent ds
    lui des obsessions. Ce n'est plus le rågne de la substitution.
    i on ne dévoile plus par l’analyse psychique une idée incon-
    iable, substituće. On ne trouve jamais autre chose que l’état
    motif anxieux, qui par une sorte d’élection a fait ressortir
    utes les idées propres à devenir l’objet d’une phobie. Dans
    le cas de l'agoraphobie, etc, on rencontre souvent le souvenir
    Pune aliaque d'angoisse, et en vérité ce que redoute le malade
    c’est l'événement d'une telle attaque dans les conditions spéciales
    il eroit ne pouvoir y échapper | 4 ⑧
    L'angoisse de cet état émotif, qui est au fond des phobies,
    est pas dérivé d'un souvenir quelconque; on doit bien se
    emander quelle peut étre la source de cette condition puis-
    sante du système nerveux.

    Eh bien j'espère pouvoir démontrer une autre fois qu il y
    lieu de constituer une névrose spéciale, la mévrose anvieuse,
    le laquelle cet état émotif est le symptôme principal; je
    onnerai lénumération de ses symptômes variés, et j'insisterai

    m ce quil faut différencier cette névrose de la neurasthénie,
    vec laquelle elle est maintenant confondue. Ainsi les phobies
    ont part de la névrose anzieuse, et elles sont presque toujours
    compagnées d'autres symptômes de la même série. S

    La névrose anxieuse est d origine sexuelle, elle aussi, autant
    jue je puis voir, mais elle ne se rattache pas à dos idées
    rées de la vie sexuelle: elle n'a pas de mécanisme psychique,

    ension ESERIES, proroduse ii Sola ou irritation

    B. sans satisfaction | des nots, de
    forcée, ete.). | 3

    vrai dire. Son étiologie ‘spécifique ‘est accumulation de la

  • S.

    un événement très fréquent. On peut trouver qu'il y av:
    commencement de la maladie une phobie développée comme :
    ptôme de la névrose anxieuse. L'idée qui constitue la phobi

    idée ou plutôt par le procédé protecteur qui semblait soula;
    peur. L'obs. VI (folie de la spéculation) présente un bel exe
    de cette catégorie, phobie doublée d'une obsession vraie par
    stitution.