Wir und der Tod 1915-002/2000.fr
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    Wir und der Tod*
    7 et 16 fevrier 1915

    Sigmund FREUD

    Note liminaire

    L’esquisse de la conference Wir und der Tod, identifiee par I. Grubrich-
    Simitis et publi6e ici n’existe que sous la forme de photocopie dans la Sig-
    mund Freud Collection & Washington. Comme cet auteur le montre en dötail
    dans le passage de son livre consacre & cette Ebauche, Freud: retour aux
    manuscrits!, cette copie comporte toutes les caract£ristiques des &bauches freu-
    diennes?: format du papier propre A Freud, graphie, abr£viations, traits en
    diagonale tir&s apres la mise au net et, möme sur la photocopie, le lecteur per-
    goit le crayon different utilise par Freud pour la pagination.

    Nous avons choisi la transcription diplomatique, c’est-A-dire qu’elle res-
    pecte strictement le manuscrit (absence de ponctuation, fautes, abreviations,
    mots ajoutes, etc.) ; pour le lecteur, elle est moins agr&able mais plus exacte,
    moins interpr&tative que la transcription lin&aire qui restitue les lettres, corrige
    les mots et insere les passages ajoutes ; les caracteres d’imprimerie differents
    indiquent des mots ou des parties de mots Ecrits en caract£res latins. Le lec-
    teur francais a dejä une idee de cette transcription diplomatique puisque la
    magnifigque Edition allemande £tablie. par I. Grubrich-Simitis de Vue
    d’ensemble des nevroses de transfert” est publiee selon ce mode. Ce choix de
    transcription &tait d’autant plus necessaire que la publication conjointe du
    fac-simile etait difficilement envisageable en raison de l’&tat mat£riel mediocre

    * Transcription et traduction de P’esquisse de la conference par Martine Lussier — Traduction de la
    conference par Michele Pollak-Comillot. © Cette publication n’aurait pu avoir lieu sans Pobligeance des
    Sigmund Freud copyrights et les Editions Fisher Verlag ; qu’ils trouvent ici Pexpression de notre gratitude.

    1. (1993), trad. fr., Paris, PUF, 1997, p. 164-167.

    2. Op. cit., p. 163-164. -

    3. (1985a), trad. fr., Paris, Gallimard, 1986.

    Rev. frang. Psychanal., 3/2000

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    944 Sigmund Freud

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    de la photocopie, aggrav& par le fait que, pour chaque page, il a &t£ procede &
    deux copies, &tant donn& le format du papier utilise par Freud.

    Rappelons au lecteur germanophone que Freud avait conserv& l’ortho-
    graphe d’avant la r&forme des annees 1880 ; ainsi, il n’utilise pas lee ouleh
    d’allongement (par exemple, modifiziren, Gefül) ,; en revanche, il Ecrit th des
    mots comme fun, teuer ; le plus souvent, il n’ccrit pas les consonnes doubles
    mais place un tiret au-dessus de la consonne, il utilise des formes autrichien-
    nes. Enfin, n’oublions pas qu’il s’agit d’un brouillon ; Freud emploie donc des
    abreviations personnelles, commet des fautes d’orthographe ou des incorrec-
    tions grammaticales, se soucie peu de la ponctuation et des tremas. Deux pas-
    sages de ce texte (une vingtaine de lignes) avaient dejä Et& transcrits par
    I. Grubrich-Simitis! ; ils ont et& repris integralement.

    Selon toute vraisemblance, la presente esquisse correspond ä la version dont
    parlait Max Schur dans son livre sur La mort dans la vie de Freud : « J’ai trouv&
    dans la biblioth&que de Freud une version presque complete de cette conference.
    Elle est en voie de publication. »? Mais la publication n’a pas eu lieu. Elle porte la
    date du 7 fevrier 1915 ; la conference a &t& prononcee le 16 fevrier a une seance de
    Passociation « Israelitische Humanitätsverein B’nai B’rith» et publiee A
    P’epoque dans la revue de P’association ; B. Nitzschke a republie en 1991 le texte
    definitif de cette conference dans la revue Psyche (Stuttgart).

    Avec la presente publication, nous disposons donc de trois &tats d’un
    m&me texte puisque l’on sait que la seconde partie des Actuelles sur la guerre
    et la mort, «Notre rapport & la mort», est une &manation directe de cette
    conference — situation exceptionnelle pour un texte freudien : l’esquisse, le
    texte pour un public de profanes, le texte pour un public de psychanalystes.
    Circonstance exceptionnelle aussi puisque nous avons en quelque sorte la date
    de naissance de Deuil et melancolie ; en effet, P’esquisse publiee ici, dont Freud
    tirera quelques id&es et quelques formulations pour cet essai, et une lettre-
    programme sur ce sujet adressee A Ferenczi datent toutes les deux du
    7 fevrier 1915; E. Falzeder a retrouve cette lettre & Washington, elle aussi
    sous forme de photocopie ; elle a &t& publiee dans le tome 2 de la Correspon-
    dance Freud-Ferenczi’. Cette esquisse et cette lettre forment donc la matrice de
    Deuil et melancolie.

    Je n’aurais pas eu l’id&e ni le courage de faire cette transcription sans la lecture stimu-
    lante du livre exceptionnel qu’Ilse Grubrich-Simitis a consacre aux manuscrits de
    Freud ; cet ouvrage suscite le respect et constitue une date cruciale, tant dans la com-
    pr&hension des mecanismes de la cr&ation chez Freud que pour röflechir aux proble-

    1. P. 175-176 de Pedition originale chez Fischer.
    2. (1972), trad. fr., Paris, Gallimard, 1975, p. 351.
    3. (1992), trad. fr., Paris, Calmann-L£vy, 1996, p. 58-59.

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    mes d’une Edition scientifique du corpus freudien. Mme Grubrich-Simitis a d’abord
    bien voulu m’encourager puis me donner genereusement de son temps pour £claircir
    quelques dächiffrements litigieux.

    Ce travail n’aurait pas &t& possible non plus sans Paide et le soutien pr&cieux de
    Jutta Perisson-Waldmüller, conservateur ä PInstitut culturel autrichien ä Paris, qui a
    mis A mon service sa connaissance de la langue allemande, sa comp£tence en Ecriture
    gothique et sa patience.

    Que I’une et V’autre soient assur&es de ma gratitude. Il est bien entendu que
    Fassume Pentiere responsabilit& des erreurs qui peuvent encore se trouver dans cette
    transcription.

    Enfin, j’ai pu aussi realiser ce dossier gräce au soutien patient et stimulant de
    Paul Denis.

    Martine Lussier

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  • S.

    DPoNSUMPRLDE

    [coin droit corne, une inscription cachee]
    7/2 15 Wir und der Tod

    Scherz grauslicher Titel, damit Lust besser. — Giebt
    soviele Menschen, die von Tod nicht hören wollen.
    Leicht erraten, wie darauf gekofüen Leben in
    besonderer Zeit, Krieg. + Wenn überlegen was

    sie besonders macht, finden wir, Verhaltnis

    zum Tod hat sich geändert. Sonst gewohnt

    ihn todzuschweigen. Wir denken an ihn wie

    - an den Tod. + Macht sich uns doch gelegent-
    lich bemerkbar. Dann fühlen wir uns wie

    durch etwas Ungewöhnliches herausgerissen.

    . Wir sind mitleidig erschüttert. Wir sagen

    schrecklich, sei es, dass einzelner Flieger

    . oder Bergsteiger verunglückt, oder Gerüst

    3-5 Menschen erschlägt oder bei Feuer
    ein Dutzend Lehrmädchen umkoMmen, oder
    gar ein Schiff mit mehreren hundert Passagieren

    . untergeht für kurze Zeit aus Sicherheit gerissen

    in der wir uns sonst befinden. Niemand
    konnte aus Benehmen schliessen, dass wir

    . Tod für Notwendigkeit halten, dass wir der

    . Natur Tod schuldig sind. Am meist ergriffen,

    . wenn ein uns näher Bekannter stirbt,

    . wenn es BB, dann Trauersitzg abgehalten,

    . aber wir wissen imer eine Erklärg, die

    . Notwendigkeit zum Zufall herabdrückt.

    . Der hat sich eine infekt. Lungenentzündg

    . geholt, was nicht notwendig war, der war

    . längst krank, man wusste es nur nicht.

    . Der war schon so alt u gebrechlich usw. Endlich

    sollte auf Idee kofien, Jud stirbt nie

    . natürlich, meist hat ihn Doktor verdorben,

    sonst lebte er heute noch. + Wir geben

    . zwar zu dass man endlich sterben muss

    aber wir rücken es in unabsehbare Fernen

    . Befragt wie alt wir sind antworten wir

    60-120. In der da Schule ist Behauptg gewagt

    . worden, dass wir wenigst eigenen Tod
    . nicht — im Grunde nicht glauben. Es ist ja auch

    sehr schwer, sich davon Überzeugg zu holen.

    . Mit Tod des Anderen rechnet nur ein
    . böser oder harter Mensch. Ein besserer

    u weicherer, wie wir alle sind

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    2 15 Nous et la mort

    Plaisanterie, titre &pouvantable, pour plus de plaisir!. - [Il y] a

    tant de personnes qui ne veulent pas entendre parler la mort.

    Facile de deviner comment [cette idee est] venue ä l’esprit|, la] vie en
    [ce] moment particulier, [la] guerre. + Si [nous] reflEchissons & ce qui
    le rend particulier, nous voyons [que le] rapport

    ä la mort s’est modifie. D’ordinaire [nous sommes] habitues

    ä la passer sous silence. Nous y pensons — comme

    x

    a la mort. + [Elle] se fait tout de möme remarquer

    a l’occasion. Alors nous nous sentons comme

    arraches par quelque chose d’inhabituel.

    Nous sommes ebranl&s par compassion. Nous disons

    terrible, que ce soit [un] seul aviateur

    ou [un] seul alpiniste accidentes ou

    3-5 hommes tus [par un] öchafaudage ou

    une douzaine d’apprenties tuees par [le] feu ou

    m&me un navire englouti avec plusieurs centaines de

    passagers[,] pour un bref moment [nous sommes] arraches a [la] securite
    oü nous nous trouvons d’ordinaire. Personne

    ne pourrait conclure de [notre] comportement, que nous

    tenons la mort pour [une] necessite, que nous sommes

    redevables de [notre] mort ä [la] nature. [Nous sommes] le plus affectes
    quand une proche connaissance meurt,

    quand [il s’agit d’un frere du] Bf’nai] Bfrith], alors [nous] rendons [un]
    mais nous trouvons toujours une explication, qui hommage funebre,
    ravale [la] necessit& au rang de hasard.

    Celui-ci a attrap& une pneumonie infectieuse,

    ce qui n’etait pas necessaire, celui-lä £tait

    malade depuis longtemps, seulement on ne le savait pas.

    Un autre ötait d&ja bien vieux et fragile, etc. Finalement

    [il] faudrait avoir Pid&e que [un] juif ne meurt jamais

    de mani£ere naturelle, generalement [un] docteur l!’a gäch£,

    sinon il serait encore en vie aujourd’hui. + Nous concödons

    certes qu’on doit & la fin mourir

    mais nous le repoussons dans les lointains les plus recules

    [Quand on] demande quel äge nous avons, nous repondons

    60-120. Dans l’Ecole \ on a risque [P’Jaffirmation

    selon laquelle nous ne croyons pas au fond fä la mort]

    — du moins ä [notre] propre mort. C’est d’ailleurs

    tres difficile d’en acquerir [la] conviction.

    Seul un homme möächant ou dur

    calcule avec [lal mort de l’autre. Un homme meilleur

    et plus doux, comme nous sommes tous], ]

    1. Sens conjecture.

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    . sträubt sich daran zu denken, wenn ihm daraus
    . Vorteil an Freiheit oder Stellg erwachsen
    sollte. Und wenn es sich doch ereignet, der

    . Zufall, sind wir versöhnt, sperren unsere

    . Kritik, verleugnen unser Urteil, lassen Lob-

    . reden auf die Grabsteine schreiben, be-
    wundern ihn wie Helden, der etwas Grosses

    . zu Stande gebracht. + Völlig wehrlos sind wir
    aber, wenn der Tod eine der uns theuren

    . Personen geholt hat. Wir sterben da ein

    Stück mit ihm, begraben unsere Hoffnungen,

    . Ansprüche, Genüsse, getrauen uns nicht ihn

    . zu ersetzen.| Der unermessliche Schmerz macht
    uns feige, heisst uns Gefahr ausweichen für
    uns selbst und unsere Lieben. Wir fragen uns,
    wie kann man de Fliegen, Entdeckgsreisen
    machen chemische Experiment anstellen. Wer
    ersetzt der Mutter den Sohn, Frau den Mann,
    . den Kindern den Vater. Solche Gefülsbindgen
    wurden uns veranlasst vieles ungethan u un-
    angerührt zu lassen, was doch eigentlich not-
    wendig ist. Von all den Zurückhaltgen haben
    wir Juden am meisten, wie Ihnen bekannt
    ist.|Wir neigen dazu mitzusterben, wenn die

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    sterben. die wir lieben wir lehnen es ab
    uns trösten zu lassen. |Folge gewisse Leere

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    Interessenlosigkeit des Lebens, erleben nicht
    mehr alles. Wir müssen uns das ersetzen.

    Es ist interesselos wie amerik flirt bei dem
    Vorausetzg ist dass nichts vorfallen darf.

    Kein ernsthafter Einsatz im Gegensatz zu kont.
    Liebeverhältnisses, bei dem Partner wissen,
    dass sie vor Gefahr stehen. Ersetzen auf
    Gebiet der Fiktion. Gehen ins Theater,

    wo auf Bühne Leute noch sterben, lesen
    Dichtungen in denen man seinen Feind noch
    selbst tödtet. Auf Gebiet der Fiktion
    verwirklichen wir den Wunsch, dass das
    Leben auch ein Einsatz seı, aber dass es nicht
    einzige sei, das ist doch zu arg, dass man

    nur einmal aber dan definitiv stirbt.

    Wir hätten so gar nichts gegen den Tod, wenn

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  • S.

    se hErisse de penser ä cela, si cela devait lui procurer

    [un] avantage en libert& ou en position sociale.

    Mais sı cela arrive neanmoins, le hasard,

    nous sommes r&concilies, nous suspendons notre

    critique, nous desavouons notre jugement, nous laissons

    graver sur la pierre tombale des panegyriques,

    nous l’admirons comme un heros, qui a accompli

    quelque chose de grand. + Mais nous sommes totalement sans defense
    lorsque la mort a emporte !’une des personnes qui nous

    sont cheres. Nous mourrons alors un

    peu avec lui, [nous] enterrons nos espoirs,

    nos pretentions, nos plaisirs, [nous] n’osons pas

    k remplacer.|La douleur incommensurable nous rend

    läches, nous enjoint d’Eviter [le] danger pour

    nous-mömes et ceux que nous aimons. Nous nous demandons
    comment alors on peut voler, faire des voyages d’exploration],]
    proc&der & des experiences chimiques. Qui

    remplacera le fils aupr&s de la m£re, le mari aupres de [P]J&Epouse,
    le pere aupres des enfants. De tels liens affectifs

    nous contraignaient A renoncer ä beaucoup de choses et

    ä ne pas y toucher, ce qui est pourtant

    necessaire. Nous les Juifs avons le plus

    de toutes ces reticences, comme vous le savez.

    Nous avons une propension ä accompagner dans la mort ceux que nous
    quand ils meurent|,] nous refusons aimons,
    de nous laisser consoler.| Consequencel, un] certain vide j

    NINERECDBENERIETE

    [Plininteret de la vie, nous passons & cöte

    de beaucoup de choses. Nous devons remplacer cela.

    Elle est ininteressante comme [un] flirt americain ou il est
    sous-entendu qu’il ne peut rien se passer.

    Pas d’enjeu serieux[,] au contraire des

    relations amoureuses continentales ou les partenaires savent
    qu’ils se trouvent face au danger. [Nous] remplacons

    dans le domaine de la fiction. [Nous] allons au theätre,

    ol, sur scene, des gens meurent encore, [nous] lisons

    des &uvres litteraires dans lesquelles on tue encore soi-m&me
    son ennemi. Dans le domaine de la fiction

    nous realisons le desir que la

    vie soit aussi un enjeu, mais qu’elle ne

    soit pas unique, c’est tout de m&me fort qu’on

    meurre non seulement une fois mais en plus definitivement.
    Nous n’aurions absolument rien contre la mort, si

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    man
    muss daran
    glauben

    inhaltsreich

    BAR WWIWIWWWWMNDDN NND N ID DD m mu
    SOASERIKHBRUNDTFSERNSUERONRSSCHRURURER-

    2x NUM PBWNM

    nicht Leben mit ihm zu Ende wäre, wen wir mehr

    als ein Leben hätten. Es ist doch zu arg, dass es so
    zugeht wie in Schachpartie, wo ein Zug zwingen kann,
    das Spiel aufzugeben, aber mit Unterschied,

    dass wir keine zweite, Revanchepartie beginnen
    können. Auf Gebiete der Fiktion finden wir

    jene Mehrzal von Leben, deren wir bedürfen,

    sterben mit jedem Helden, leben nach seinem

    Tod weiter.

    2) Und nun der Krieg. Der bei Seite geschobene

    . Gast wird aufdringlich, ist nicht mehr zu über-

    sehen, unsere Todeskonventionen sind nicht

    . mehr festzuhalten. Man stirbt wirklich

    u täglich soviele kein Zufall mehr.

    Freilich scheint es noch zufällig, ob den

    Kugel trifft oder jenen, aber die Häufg

    macht doch Zufall zu Ende. Der Tod ist beab-
    sichtigt u sterben viele, zehntausende an

    einen Tag. Das muss Leben doch wieder inter-

    . essant machen. Hier freilich 2 Haupteinteilg

    . solche die im Kriege sind u ihr eigenes Leben
    . preisgeben u die zu Hause, erwarten Leben

    . Ihrigen. Von erster kann ich nichts sagen,

    müsste sehr merkwürdig sein, welche Veränderg die neue

    . Stellung zum Tode für die Kämpfenden hätte.

    . Nur von anderen sprechen, die zu Hause geblieben
    . usich an Gedanken gewöhnen müssen die ihrigen
    . am Tod zu verlieren durch Mord, Krankheit

    u Seuchen. Ich vermute dass diese Veränderg
    Hauptfaktor ist, warum uns Welt so fremd-

    . artig scheint, nicht zurechtfinden, in unserer

    Lfähigkeit gelähmt sind. Wir sehen vielleicht, dass

    . wir unser bisheriges Verhaltnis z. Tod nicht

    aufrecht halten können u wissen noch nicht,
    woher wir die andere Einstellg zu ihm nehmen
    sollen. Vielleicht trägt es nun zu unserer
    Orientirung bei, wenn wir uns um zweierlei
    Verhältnisse bekümern, wie sich der Urmensch,
    der Mensch d. Vorzeit zu ihm verhalten

    u wie sich das zu ibm einstellt, was vom Ur-

    . menschen in jedem von uns noch erhalten,
    . unsichtbar zwar unserem Bewusstsein, aber
    . gut deutlich für die ) Analyse.

  • S.

    [ce] n’etait pas la fin de la vie avec elle, si nous

    avions plus d’une vie. C’est tout de möme fort quil en

    aille comme dans une partie d’echec, ol un coup peut contraindre
    a abandonner le jeu, ä cette difference pres,

    que nous ne pouvons pas entreprendre une deuxieme partie,

    la revanche. Dans le domaine de la fiction, nous trouvons

    cette pluralit€ de vies dont nous avons besoin,

    nous .mourons avec chaque heros, nous continuons & vivre

    apres sa mort.

    2) Et maintenant la guerre, L’invitee tenue a l’Ecart

    se montre importune, ne peut plus ötre

    ignoree, nos conventions avec la mort ne peuvent plus

    &tre maintenues. [En marge : il nous faut y croire] On meurt r&ellement
    et quotidiennement[,] en grand nombre[,] plus de hasard.

    Bien entendu, cela semble encore &tre un hasard, si

    [la] balle atteint I’un ou l’autre, mais l’accumulation

    met un terme au hasard. La mort est in-

    tentionnelle et beaucoup, des dizaines de milliers

    meurentchaque jour. [Enmarge :richedecontenu] Pourtantcela doitrendrela vie
    de nouveau interessante. Ici bien sür 2 groupes principaux],|

    ceux qui sont ä la guerre et sacrifient leur propre

    vie et ceux [qui sont] A la maison, sont dans Y’attente [A propos de la] vie
    des leurs. Des premiers, je ne peux rien dire,

    [il] devrait &tre tr&s singulier de voir quelle modification

    produirait la nouvelle position face ä la mort chez les combattants.
    [Je ne peux] que parler des autres, qui [sont] rest&s & la maison

    et doivent s’habituer & la pensee de voir mourir

    les leurs par [le] meurtre, [la] maladie

    et [les] &pid&mies. Je fais Phypothese que cette modification

    est ]le] facteur principal [pour comprendre] pourquoi [le] monde nous
    parait si etranger, pourquoi [nous] sommes desorientes, paralys&s
    dans notre capacit& d’agir. Nous voyons peuf-£ire que

    nous ne pouvons pas conserver notre rapport anterieur

    & la mort et nous ne savons pas encore

    ou nous devons prendre l’autre attitude

    vis-A-vis d’elle. Peut-&tre cela contribuera-t-il a notre

    orientation, si nous nous occupons de deux sortes de

    rapports, comment [s’est] comport& ’homme primitif,

    l’homme de la pr£histoire vis-a-vis d’elle

    et comment, vis-A-vis d’elle, prend position ce qui de ’homme
    primitif perdure en chacun de nous,

    certes invisible A notre conscience mais

    bien €vident pour la U analyse.

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    weil
    mehr

    urzeitlich war.

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    3) Bisher nichts gesagt, was Ihnen nun schon bekannt
    jetzt manches, was Sie nicht wissen u anderes,

    was Sie nicht glauben werden. Ich muss es mir gefallen
    lassen. Also Mensch der Vorzeit. Er hat sich gegen den
    Tod sehr merkwürdig eingestellt gar nicht ein-
    heitlich, vielmehr sehr widerspruchsvoll. Aber

    wir werden die Gründe dieses Widerspruches
    verstehen. Er hat einerseits ihn ernst genomen

    sich seiner bedient, anderseits geleugnet,

    ihn zu nichts herabgesetzt. Wie ist das möglich ?

    das koft daher, dass er zum Tod des Anderen,

    des Fremden, des Feindes eine radikal

    andere Stellung einnahm als zu seinem eigenen

    Der Tod des Fremden war ihm recht, er fasste ihn
    als entgiltige Befridigg, brannte darauf, ihn her-
    beizuführen. Der Urmensch war ein grausameres
    bösartigeres Thier als die meisten anderen. Es
    erhebte! ihn kein Instinkt, Wesen der eigenen Art
    nicht zu tödten u nicht verzehren, wie man es

    von Thieren behauptet. Er mordete gerne u

    wie selbstverständlich.| Sein eigener Tod

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    lag ausserhalb seiner Gedanken mehr noch

    wie bei uns als unvorstellbar gewiss.

    Aber es ergab sich für ihn ein Fall, in dem

    die beiden Einstellgen zum Tod für ihn zusam-
    menstiessen, in Konflikt gerieten, der war, wenn
    Die Geschichte der Menschen ist von Mord erfüllt Noch
    ist ja das, was unsere Kinder in Schule als Welt- [heute
    geschichte lernen, im Wesentlichen Reihenfolge von
    Völkermorden. Das dumpfe Schuldgefül, unter
    dem Menschheit beim Anbeginn steht, das sich

    bei vielen zur Annahme einer Erbsünde ver-
    dichtet hat, ist sehr wahrscheinlich die Folge einer
    Blutschuld, die Menschen in Urzeiten auf sich
    beladen haben. Noch aus christlichen Lehre

    konen wir erraten welches diese Blutschuld

    Wenn Gottes Sohn sein Leben opfern

    musste, um Menschen von Exrbsünde zu erlösen,

    so war nach Gesetz der Talion diese Sünde

    eine Tödtung — ein Mord, nur der erforderte

    zur Sühne ein Todesopfer u wenn es seine

    Sünde gegen Gott war, so war das älteste

    1. Selon le dictionnaire de Grimm, cette forme de preterit existe.

  • S.

    3) Jusque-lä [je n’ai] rien dit qui ne soit d&ja connu de vous
    & present, [je vais dire] bien des choses que vous ne savez pas et d’autres
    que vous ne croirez pas. Je dois l’accepter ainsi.

    Donc Phomme de la pröhistoire. Il a pris,

    face ä la mort une position tr&s singuliere, pas du tout
    coherente, bien plus tr&s contradictoire. Mais

    nous allons comprendre les raisons de cette contradiction.

    Il Pa, d’une part, prise au serieux[,]

    s’en est servi, d’autre part, [il ’a] niee,

    Pa rabaissee & rien. Comment est-ce possible ?

    Cela vient de ce qu’il a pris, par rapport & la mort de l’autre,
    de Petranger, de P’ennemi, une position

    radicalement differente de celle concernant sa propre [mort|
    La mort de Pötranger lui convenait, il la concevait

    comme une satisfaction definitive, brülait de la

    provoquer. L’homme primitif &tait un animal plus cruel,

    plus m&chant que la plupart des autres.

    Aucun instinct ne P’emp£chait de tuer et de

    devorer des ötres de sa propre espece, comme on

    Vaffırme pour les animaux. Il aimait assassiner,

    comme si cela allait de soi.|Sa propre mort

    se trouvait hors de ses pens£es[,] plus encore[,]

    sürement inimaginable comme pour nous.

    Mais il en est rösult& pour lui un cas oü

    les deux attitudes vis-a-vis de la mort se

    sont heurtees, sont entr&es en conflit, c’&tait le cas oü
    L’histoire des hommes est pleine de meurtre[s.] Aujourd’hui encore
    ce que nos enfants apprennent & [PJecole en histoire
    universelle est essentiellement [une] succession de

    genocides’. L’obscur sentiment de culpabilite,

    sous lequel vit P’humanit& depuis le commencement, qui

    s’est condense chez beaucoup en lP’hypothese d’un pöch& originel
    est tres vraisemblablement la consequence d’une

    dette de sang, dont [les] hommes dans [les] temps primitifs

    se sont charges. De la doctrine chrötienne

    nous pouvons encore d&duire quelle sorte de dette de sang
    [en marge : parce que c’&tait plus primitif.] Si le fils de Dieu a dü sacrifier sa vie
    pour racheter [les] hommes du päch£ originel,

    c’ötait que, selon la loi du talion, ce pöche £tait

    une mise & mort — un meurtre, qui lui exigeait

    en expiation un sacrifice et si c’&tait son

    peche envers Dieu, alors le plus ancien

    1. Völkermord, litteralement meurtre des peuples, a pour $quivalent frangais genocide, möme si ce
    terme n’apparait qu’en 1944.

    Copyrighted Material. For use only by 48890.'Reproduction prohibited. Usage subject to PEP terms & conditions (see terms.pep-web.org).

  • S.

    Verbrechen der Menschheit ein Vatermord, Mord
    am primitiven Urvater der Menschenhorde
    dessen Erinnrgsbild später zum Gott erhoben
    wurde. In Tot u Tabu bemüht die Beweise hiefür
    zu sameln. Bemerkte übrigens, dass diese
    Vorstellg von der Urschuld keine christl, sondern.
    vielmehr urzeitliche war, u dass Judentum sich
    auch darum zur Weltreligion unqualıfiz

    weil es diese Erinnrg der Menschheit sorgfältig
    bei Seite schob.

    PRRPRD
    ASU0De+o

    DIDI WW DIDDDUDDDDOVDdBer mmm mom nm
    SRIKUERNASTRISUFRUND-SERNAUESDA|Spyvonmurunn-

    er einen Angehörigen sterben sah Eltern, Weib,
    Freund, Kind dabei fühlte er Stück des eigenen
    Ichs vergehen, denn er liebte sie wie wir heute,
    die Liebe ist sicherlich nicht jünger als die Mordlust.
    Er machte die Erfahrg dass man sterben könne

    . u anderseits war in jeder der geliebten Personen

    doch ein Stück Fremdheit, sie waren doch auch

    . andere, Feinde u hatten nach U Gesetzen auch

    feindselige Gefüle bei ihm hervorgerufen.

    Die Philosoph haben behauptet, das intellektuelle
    Rätsel welches das Bild des Todes dem Urmenschen
    bot, habe ihn Nachdenken erzwungen, sei Anfang
    der Philosophie gewesen. Ich möchte korrigiren

    . und einschränken. Nicht das intellekt Rätsel
    . u nicht jeder Tod, sondern der Gefülskon-

    flikt beim Tod geliebter u dabei doch noch
    fremder u gehasster Personen, hat die Forschg
    der Menschen entbunden. Aus diesem Gefüls-
    konflikt wurde die Psychologie geboren. Der

    . Urmensch koäüte den Tod nicht mehr leugnen, er

    hatte ihn doch in seinem Schmerz partiell erfahren,

    . aber er mochte ihn doch nicht zugestehen denn

    . er konnte sich seinen Tod nicht vorstellen. So liess
    . er sich auf Kompromisse ein, er gab den Tod zu

    . aber bestritt dass er eine Vernichtg sei, die

    . er dem Feind hatte zufügen wollen. An der Leiche

    der geliebten Person erfand er die Geister,

    . die Zerlegg des Individuums in einen Leib

    u in einen oder ursprünglich mehrere Seelen.

    . In der Erg an den Verstorbenen schuf er sich die
    . Vorstellg anderer Existenzformen, die erst

    . nach dem Tod beginnen, eines Fortlebens

    . nach dem eig scheinbaren Tod. Diese späteren

    . Existenzen waren anfanglich nur Anhängsel

  • S.

    crıme de I’humanite £tait un parricide, [le] meurtre

    du p£re originaire primitif de la horde humaine

    dont P’image mnösique a &t& ulterieurement &levee au

    rang de divinite. Dans Tot[em] et taboul, je me suis] efforce d’en
    rassembler les preuves. [Je] remarquais d’ailleurs que cette

    idee de faute originelle n’&tait pas chretienne, mais &tait

    une idee bien plus primitive et que [le] judaisme

    sPest] disqualifi& ainsi en tant que religion universelle

    parce qu’il a soigneusement mis de cöt& ce souvenir

    de I’humanite.

    il a vu mourir un proche, [les] parents, []epouse,

    [P’Jami, [PJenfant[,] il sentait ainsi disparaitre [une] partie de son
    propre moi car il les aimait comme nous aujourd’hui,
    Pamour n’est certainement pas plus recent que Penvie de meurtre.
    Il a fait Pexperience qu’on pouvait mourir

    et[,] d’autre part[,] en chacune des personnes aimees

    il y avait pourtant une part d’etranger, elles &taient pourtant
    aussi autres, des ennemis et avaient aussi Eveille[,]

    selon les lois 4[,] des sentiments hostiles.

    Les philosophes ont affirm& que l’Enigme

    intellectuelle, que image de la mort offrait &

    P’homme primitif, P’avait contraint & la reflexion, avait

    ete [le] debut de la philosophie. Je voudrais corriger

    et restreindre. [Ce] nPest] pas P’önigme intellectuelle

    ni chaque mort, mais le conflit affectif

    a la mort de personnes cheres et pourtant Etrangeres et haies
    en möme temps, qui a engendrö la recherche

    chez ’homme. De ce conflit

    affectif est nee la psychologie.

    L’homme primitif ne pouvait plus nier la mort, il

    en avait fait partiellement l’exp£rience dans sa douleur,

    mais il ne voulait tout de möme pas P’admettre car

    il ne pouvait pas s’imaginer sa mort. Il s’est

    resigne alors & des compromis, il a admis la mort

    mais a contest& qu’elle soit une destruction, qu’il

    aurait voulu infliger a Pennemi. Aupres du cadavre

    de la personne aimee, il a invente les esprits,

    la decomposition de P’individu en un corps

    et une ou|,] originellement],] plusieurs ämes.

    Dans le souvenir du defunt, il s’est forge& la conception
    d’autres formes d’existence, qui commencent

    seulement apres la mort, [’id&e] d’une vie

    au-delä de la mort pr! apparente. Ces existences

    ulterieures n’etaient au depart que des appendices

    1. Freud a commence & Ecrire « propre ».

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  • S.

    Heine

    ++

    SP PNnNSUMRUNDM

    mm |
    DD m

    14.
    15.
    16.
    17.
    18.
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    20.
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    35.
    36.
    37.
    38.
    39,
    Au.
    41.
    42.

    an die durch den Tod abgeschlossene, schattenhaft

    lose. Denn brachten es die Religionen zu Stande [inhalts
    diese spätere Existenz zur endgiltigen, wertvolleren

    zu machen u die durch Tod beendigte zu einer
    Vorbereitg herabzudrücken. Oder man verlängerte

    dieses irdische Leben konseq. Weise auch in die
    Vergangenheit, man ersann die früheren Exist-

    enzen, die Wiedergeburt, die Seelenwanderg

    was in der Absicht dem Tod seine Bedeutg

    als Aufhoren d. Lebens zu rauben.

    . An der Leiche der Geliebten entstand nicht nur

    die Psych u der Unsterblichkeitsglaube, sondern

    auch durch Identifiz mit dem Verstorbenen
    Schuldbewusstsein

    die Todesfurcht u X die ethischen Gebote. Die Todes-

    furcht blieb eine Inkonsequenz. Man fuhr fort

    nicht an den eigenen Tod zu glauben und

    fürchtete ihn doch als möglich bevorstehend.

    Man kam nicht weiter in der Auflösg des

    Widerspruchs bis auf heutig Tag. Das alteste ethische

    Gebot, das Bedeutsamste noch heute aber

    erhob sich : du sollst nicht tödten, u das wurde

    vom Geliebten Todten gewoäen auch auf

    den Ungeliebten, Fremden, endlich auch

    auf den Feind ausgedehnt.

    Es ist sonderbar, dass Judentum reine Priester-

    religion dies Bedürfnis Mensch nach Garantie

    seiner Existenz nicht in System aufgenomen hat.

    Nur die Lebenden loben Gott. Sie wissen mehr

    darüber, ich stelle mir vor, dass die Volkreligion

    dem Fortleben nach Tod mehr eingeraumt haben

    wird als heilige Schriften. Aber auch dies war

    Zug, der judische Relig unfähig machte die anderen

    antik Religion nach deren Verfall zu

    ersetzen.

    Ich habe ihnen da etwas Sonderbares zu berichten.

    Der Urmensch ist weü Sie wollen, heute noch

    durch den Wilden repraesentirt, wenigstens

    steht er ihm am nächsten. Nun werden Sie

    glauben, dass dieser wilde Australier,

    Hottentote, Neger reueloser Mörder

    ist. Sie sind in Irrtum. Er ist in dieser

    Hinsicht sensitiver als der Zivilisirte

  • S.

    ++

    de celle que la mort venait d’achever],]

    comme des ombres, sans contenu. [en marge : Heine] Puis les religions [parvinrent
    ä rendre cette existence ulterieure definitive,

    plus valorisce et a ravaler & une pröparation celle

    conclue par la mort. Ou bien on allongea

    cette vie terrestre[,] de maniere consequentel,] aussi

    dans le passe, on congut les existences

    ant£rieures, la renaissance, la m&termpsycose

    cela dans le but de ravir a la mort

    sa signification de cessation de la vie.

    Aupres du cadavre de la bien-aimee ne sont pas seulement apparus
    la psych[ologie] et la eroyance en P’immortalite, mais aussil,]
    par identification au defunt[,] la crainte

    de la mort et X [insertion : conscience de la culpabilit&] les commandements
    La crainte de la mort demeura une inconsequence. On continua [&thiques.
    ä ne pas croire & sa propre mort et pourtant

    on la craignait comme perspective possible.

    Jusqu’ä ce jour, on n’a pas davantage avance dans la

    resolution de la contradiction. Le plus ancien commandement

    ethique, le plus significatif encore aujourd’hui

    surgit : tu ne tueras point, et il a öte

    acquis aupıes du mort aime|, fut] aussi &tendu

    ä la personne non aimee, & Petranger et finalement

    aussi ä l’ennemi.

    Il est &trange que [le] judaismel[,] pure religion

    de pr£tres[,] n’ait pas integre dans [son] systeme

    ce besoin [de P’Jhomme d’[une] garantie de son existence.

    Seuls les vivants louent Dieu. Vous en savez plus

    lä-dessus, je m’imagine que la religion populaire

    va avoir accorde davantage de place que les Ecritures saintes

    ä la vie au-delä de la mort. Mais ce fut aussi

    [le] trait qui rendit [la] religion juive incapable

    de remplacer les autres religions antiques

    apres leur declin.

    Lä, jai & vous relater quelque chose d’Etrange.
    L’homme primitif est[,] si vous voulez, represente
    encore aujourd’hui par les sauvages, du moins
    en est-il le plus proche. Ainsi penserez-vous

    que cet Australien sauvage,

    ce Hottentot, ce negre est [un] meuririer sans
    remords. Vous &tes dans l’erreur. A cet £gard,

    il est plus sensible que le civilise

    Copyrighted Material. For use only by 48890. Reproduction prohibited. Usage subject to PEP terms & conditions (see terms.pep-web.org).

  • S.

    Unter-
    seepsychologie

    BRBUWW WW WW WW U UI
    DESSTANSARSBESZSEENSITENSNNBS

    Hal. For use only by 48890. Reproduction prohibited. Usage subject to PEPt.

    Pt und ja ek fa le
    2SEoenau Bu Dr Sven BwnDe-

    soweit er nıcht Einfluss der Zivilisation erfahren
    hat. Die deutschen Heere werden Sieger einziehen
    jeder zu Frau u Kindern eilen, ungestört durch
    Gedanken derer erschlagen hat, Nahkampf oder
    durch Geschosse. Unverweilt. Der wilde Sieger im
    der vom Kriegspfad heimkehrt, darf sein Dorf
    nicht betreten, ehe er oft langwierige Bussen

    wegen seiner krieger. Mordthat abgebüsst.

    Er furchtet die Rache der Erschlagenen, aber

    die Geister der erschlag. Feinde sind $ nichts
    anderes als sein böses Gewiss ob seiner

    Blutschuld.

    Lass Sie noch Moment verweilen bei diesem
    historischest Gebot der Ethik : du sollst nicht morden.
    Aus Existenzfrüh = Eindringlichkeit ist ein wichtiger
    Schluss zu ziehen. Man hat behauptet, dass uns
    instinktiver, ererbter Abscheu vor dem Blut-
    vergiess eingepflanzt ist. FroMe Seel glauben

    es gerne. Wir wollen Probe machen. Wir kofen

    . Ja solche instinkt Abneigg. Weinberg, Trauben

    . an Städten u komen schwarze Schlangen, vor

    . Aeskulapschlange, ganz harmlos. Es giebt auch

    . Verbottafeln. Nun lesen Sie: Es ist Kurgästen

    . bei schweren Strafe verboten, Kopf oder Schwanz-
    . end einer Schlange in Mund zu stecken.

    . Lächerliches Verbot. Fällt ja obnedies niemand

    . ein. Aber es giebt andere Tafeln, verboten

    . Trauben abzupflücken, u das werden Sie

    . als besser berechtigt ansehen. Nein wir Menschen
    . haben keine instinkt Abneigg vor Mord.

    . Wir sind Nachkofien einer unendl Reihe

    . von Mördern. Das Mordgelüste liegt

    . In unserem Blut. Vielleicht konn wir es

    . noch irgendwo aufspüren in uns.

    . 4) Wollen gleich nachsehen. Wissen, sind in Besitz
    . eines Untersuchgsverfahrens mit dem eruiren,

    . was in tiefen Schichten Seele versteckt vor

    . dem Bewusstsein ruht. Wie verhält sich unser

    . Ubw zum Tod. Und nun wird das kofien, was

    . Sie mir nicht glauben werden, was aber

    . nichts Neues mehr ist, weil ich es Ihnen eben

    . geschildert. Unser Ubw nimt ganz genau

  • S.

    aussi longtemps qu’il n’a pas fait l’exp&rience de [’]influence

    de la civilisation. Les armdes allemandes rentreront victorieuses],]
    chacun se hätera aupres de [sa] femme et [ses] enfants, sans se laisser troubler [par
    des pensees pour ceux qu’il a tu6s, [au] corps A corps ou

    par des projectiles. Sans delai. Le victorieux sauvage [dans 7]

    qui revient du sentier de la guerre, ne peut pas pEn6trer

    dans son village, avant d’avoir expie [par] des

    penitences souvent p£nibles son meurtre guerrier.

    IH craint la vengeance de ceux qui ont &t& abattus, mais

    les esprits des ennemis abattus ne sont rien

    d’autre[,] y[,] que sa mauvaise conscience ä cause de

    sa dette de sang.

    Permettez-[moi] de m’attarder encore [un] moment sur ce

    plus ancien commandement de P’ethique : tu ne. tueras point.

    De [sa] precocite, de [son] insistance, on peut tirer

    une conclusion importante. On a affırm& quf’unel

    repulsion instinctive, hereditaire & l’effusion de sang

    est ancree en nous. Les ämes pieuses aiment _

    ä le croire. Nous voulons en faire l’&preuve. Nous pouvons

    certes [montrer] une telle röpugnance instinctive. Vignoble, raisins
    dans des lieux' et y vivent des serpents noirs,

    des serpents d’Esculape, tout & fait inoffensifs. Il y a aussi

    des panneaux d’interdiction. Vous y lisez : il est interdit aux curistes
    sous peine d’amende severe de mettre dans [la] bouche

    [la] t&te ou [la] queue d’un serpent.

    Interdiction ridicule. M&me sans elle, cela ne vient ä& l’esprit de personne.
    Mais il y a d’autres panneaux, interdit

    de cueillir le raisin, et vous consid£ererez cela

    comme plus justifie. Non][,] nous les hommes

    n’avons aucune r&pugnance instinctive au meurtre.

    Nous sommes [les] descendants d’une serie infinie

    de meurtriers. Nous avons l’appetit de meurtre

    dans le sang. Peut-£tre nous pourrons

    le dEceler encore quelque part en nous.

    4) Examinons-le tout de suite. [Vous] savez que [nous] sommes en possession
    d’un procede d’investigation [en marge : psychologie sous-marine] gräce auquel [nous]
    degageons ce qui repose dans [les] couches profondes de [l’Jämel,]
    dissimul& & la conscience. Comment se comporte notre

    Ics vis-ä-vis de la mort. Et maintenant va arriver ce que

    vous ne croirez pas, mais ce qui

    n’a plus rien de neuf parce que je [viens] justement de vous

    le decrire. Notre Ics prend tres exactement

    1. Freud a Ecrit Städten (villes) lä ol on attend Stätten (lieux).

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  • S.

    allgemein

    Du
    DS

    m io
    DSB

    Für jedes
    Vergehen
    gegen uns
    hat das

    Ubw wie

    DON
    oo

    die drakon. 31.

    Gesetzgeb[unig

    nur die Todes 32.
    strafe. Unser 33.
    Ubw mordet 34.
    um Kleinigkeiten.35.
    36.
    37.
    38.
    39.
    40.
    41.
    42.

    tr
    CRNAUPUND-S vonaupun-

    DD
    an

    w
    =

    dıe selbe Stellg zum Tod wıe der Urmensch. In dieser

    wie in anderen Hinsichten lebt er in jedem

    von uns fort. Also das Ubw glaubt nicht an

    eigene Tod, es ist gezwungen sich wie unsterblich

    zu gebärden, Vielleicht ist das sogar das Ge-

    heimnis des Heldentums. Das Rationelle des

    Heldentums beruht auf einem Urteil, das

    eigene Leben geringer einschätzt als andere

    abstrakte Güter, aber ich besorge, der Mechanik
    Trieb

    derselben besteht darin, sich seinem ubw Un-

    glauben zu uberlassen u sich zu benehmen

    als wäre der Ausruf des Steinklopferhans

    eine Sicherheit, das Wort: Es kann dir nx

    geschehen. Die Todesangst, an der wir im Ubw

    so oft leiden, ist ein unlogisch Gegensatz zu

    dieser Unsterblichkeitsgewissheit, sie ist aber

    . nicht so ursprünglich u meist Angst vor

    . Vergeltg, Schuldbewusstsein. Anderseits aner-
    . kennen wir den Tod für Fremde, Andere

    . u arbeiten mit ihm wie der Urmensch. Der

    . Unteschied ist, wir führen ihn nicht herbei,

    wir denken u wünschen ihn nur. Aber wenn

    . Sie diese ) Realität gelten lassen wollen,
    . so Können sie sagen, in unserem Ubw sind
    . wir noch ifer die Mörder fixen wie das

    in Urzeiten. Wir beseitigen in Gedanken

    . alle die uns im Wege stehen die uns
    . gehindert oder beleidigt haben, täglich und
    . stündlich. Das Hol ihn der Teufel, das sich als

    schattenhafte Interjektion so oft über unsere

    blutleere[n] Lippen drängt, ist Kraftvoller
    abgeblasste[n]

    Ernst in den tiefen Schichten unseres Sceelen-

    lebens. Ein Glück, dass alle diese Wünsche keine

    Macht haben, sonst wäre das Menschengeschlecht

    längst gestorben, u nichts der Beste, nicht der

    Weiseste, nicht die Schönste u Holdeste wäre

    mehr am Leben. Lassen wir uns nicht irre machen,

    wir stafMen nicht nur wir sind noch heute

    in unserem Ubw wie Rotte von Mördern.

    Ich kann Ihnen das ruhig sagen, denn Sie glauben

    es mir ja doch nicht. Sie glauben Ihrem

    Bw mehr, das solche Möglichkeiten als

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  • S.

    la m&me position ä P’egard de la mort que ’homme primitif. De ce
    point de vue comme d’autres, il continue & vivre en

    chacun de nous. L’Ics ne croit donc pas ä

    notre] propre mort, il est contraint de se comporter comme s’il

    etait immortel. Peut-£tre est-ce lä m&me le se-

    cret de P’heroisme. Le rationnel de

    l’'heroisme repose sur un jugement selon lequel

    la vie elle-möme a moins de valeur que d’autres

    biens abstraits, [en marge : universel] mais je crains que son! m&canisme
    linterligne : pulsion] consiste ä& se laisser aller

    & son incroyance ics et ä se comporter

    comme si P’exclamation de Hans le casseur de pierres £tait

    une certitude, le propos : il ne peut rien

    t’arriver. L’angoisse de mort, dont nous souffrons si souvent

    dans Tics, est une opposition illogique &

    cette assurance d’immortalite, mais elle n’est pas

    si originelle et le plus souvent [est] angoisse face &

    [la] vengeance, & [la] conscience de la cupabilite. D’un autre cöte, nous re-
    connaissons la mort pour les Etrangers, les autres

    et nous travaillons avec elle comme P’homme primitif. La

    difference est que nous ne la provoquöns pas,

    nous nous contentons .d’y penser et de la souhaiter. Mais si

    vous voulez bien accorder du credit & cette r£alite &,

    vous pouvez alors dire, dans notre ics],] nous

    sommes toujours encore les meurtriers [de maniere durable?] comme
    dans [les] temps primitifs. En pensees, nous &liminons

    tous ceux qui se mettent en travers de notre chemin],] ceux qui

    nous ont deranges ou offenses, chague jour et

    ä chaque instant. Le Que le diable ’emporte, interjection decoloröe,

    qui se presse si souvent ä nos lEvres exsangues [interligne : päles] est d’une
    extreme gravit& dans les couches profondes de notre vie

    psychique. [en marge : Pour tout manquement envers nous,

    Pics n’a[,] comme la l&gislation draconienne[,] que la peine de mott.
    Notre ics assassine pour des v£tilles.] Une chance que tous ces souhaits
    n’aient pas de pouvoir, sinon le genre humain serait

    mort depuis longtemps, et ni le meilleur, ni le plus

    sage, ni la plus belle et la plus gracieuse ne serait

    encore en vie. Ne nous laissons pas £garer,

    non seulement nous descendons [de meurtriers, mais] nous sommes encore
    dans notre ics comme [une] bande de meurtriers. [aujourd’hui
    Je peux vous dire cela tranquillement car vous ne

    me croyez pas en cela. Vous croyez plutöt-

    votre cs, qui r&cuse de telles possibilites comme

    1. Freud a £crit derselben lä on attend desselben (qui renvoie & Pheroisme).
    2. Il est difficile d’interpreter ce mot (un usage autrichien) ; Freud ne le reprend pas dans les
    autres versions.

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  • S.

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    sennupPunn

    Verleumdg zurückweist. Aber ich will aufmerksam
    machen, dass es Dichter u Denker giebt, die

    ohne sich unserer Analyse zu bedienen, sehr
    ahnliches bedient gesagt erkannt haben

    J. J. Rousseau unterbricht sich einmal in einer
    Erortrg — ich konnte die Stelle nicht auffinden

    u richtet an seine Leser eine merkwürdige

    Frage. Nehmen Sie an, in Peking — noch viel
    weiter als heute — lebe alter Mandarin

    dessen Ableben Ihnen gross Vorteil bringen

    . konnte, u Sie könnt ihn umbringen bloss

    durch einen Willensakt, ohne Paris zu
    verlassen u natürlich Nachweis. Sind Sie

    sicher, dass Sie es nicht thun würden ? Nun

    ich zweifle nicht, dass viele von uns ant-
    worten dürften mit Recht. Sie würden

    es nicht thun. Aber im Ganzen möchte ich
    nicht der Mandarin sein. Ich glaube, den

    nimt keine Lebensversichergsgesellschaft.

    Ich kann Ihnen dieselbe Wahrheit auch in einer

    . Form sagen, die Sie merkwürdigerweise

    nicht beleidigt. Ich weiss Sie hören alle gerne

    . Witze erzählen u hoffe Sie haben nicht nachgedacht
    . woher das Wolgefallen an ihnen rührt. Es

    . giebt solche Witze, die man zynische heisst,

    . sie sind nicht schlechtesten u nicht kraflosesten.

    . Ich kann Ihnen verraten, dass Wirkg

    . dieser Witze daher rührt, dass sie unbewusste

    . Wahrheit, die an sich Beleidg wäre, in

    solcher Form zu sagen wissen, dass man sich

    . noch an ihnen freut. Durch gewisse formale
    . Veranstaltg werden Sie zum Lachen
    . gezwungen. Ihr Urteil wird entwaffnet

    u sie eine Wahrheit wird vor Ihnen einge-

    . schmuggelt, die Sie sonst verfolgen würden

    Sie kennen die Geschichte von Mann, dem

    . Partezettel in Gesellschaft überbracht wird,
    . den er ohne ihn anzusehen in Tasche steckt.

    Wollen Sie nicht nachsehen, wer gestorben

    . ist. Ach, sagt der Mann, mir ist ein jeder
    . recht. Oder die von dem Ehemann, der
    . mit Bezug auf seine Frau sagt: Wenn

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  • S.

    une calomnie. Mais je veux faire remarquer

    qu’il y a des po&tes et des penseurs qui,

    sans utiliser notre analyse, ont

    utilise dit reconnu quelque chose de tr&s semblable
    J.-J. Rousseau s’interrompt une fois dans une
    discussion — je n’ai pas pu trouver l’endroit [-]

    et adresse & ses lecteurs une question

    singuliere. Supposez qu’ä Pekin — encore beaucoup
    plus loin qu’aujourd’hui — vive [un] vieux mandarin
    dont le tröpas pourrait vous apporter [un] grand -
    avantage et que vous puissiez le tuer simplement
    par un acte de volonte, sans quitter Paris

    et naturellement [sans] preuve. Etes-vous

    sürs que vous ne le feriez pas? Eh bien,

    je ne doute pas que beaucoup parmi nous
    pourraient repondre & bon droit. Ils ne le

    feraient pas. Mais, au total, je n’aimerais pas

    etre le mandarin. Je crois qu’aucune

    compagnie d’assurances sur la vie ne l’accepterait.
    Je peux aussi vous dire la m&me v£rit& sous

    une forme qui, singulierement, ne vous

    offensera pas. Je sais, vous aimez tous qu’on vous
    raconte des histoires dröles et [jJespere que vous ne vous &tes pas demande
    d’oü vient le plaisir que nous y prenons. I ya
    des histoires dröles qu’on qualifie de cyniques,

    ce ne sont pas les pires ni les plus faibles.

    Je peux vous reveler que l’effet

    de ces histoires dröles provient de ce queelles
    savent dire [une] verit& inconsciente,

    qui serait en soi une offense, sous une

    forme telle qu’on peut encore s’en r&jouir. Gräce & un certain
    arrangement formel, vous &tes contraints de rire.
    Votre jugement est desarme

    et une verite, que vous auriez autrement pourchassee,
    vous est passee en contrebande.

    Vous connaissez P’histoire de [’]Jhomme, auquel

    on apporte en societe [un] faire-part,

    qu’il fourre dans [sa] poche sans le regarder.

    Ne voulez-vous pas verifier qui est

    mort. Ah, dit ’homme, n’importe qui fait
    Paffaire. Ou celle de Pepoux qui

    dit, en se referant ä sa femme: si

    'Copyrighted Material. For use only by 48890. Reproduction prohibited. Usage subject to PEP terms & conditions (see terms.pep-web.org).

  • S.

    Pure

    Seomnmau

    11.
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    Reaktion 37.
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    39,
    A.
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    a2.
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    45,

    Copyrighted Material. For use only by 48890. Reproduction prohibited. Usage subject to PEP1.

    einer von uns stırbt übersiedle ıch nach Paris. Das
    sind solche zynische Witze u sie wären nicht möglich,
    wenn sie nicht eine versteckte, geheim gehaltene
    Wahrheit mit zu verkünden hätten. Zum Scherz
    nämlich

    darf man sogar die Wahrheit sagen.

    Noch eine volle Übereinstimg mit dies Ubw

    mit dem Urmenschen. Gerade wie dort

    giebt es für Ubw Fall, dass die beiden Ström-
    ungen, die Tod als Vernichtg anerkent u mit

    ihm arbeitet u die ihn als irreel verleugnet
    zusamenstossen u in Konflikt geraten. Und
    wiederum bei dem Tod oder der Gefahr

    unserer Lieben, Eltern, Geschwister, Ehegatten
    Kinder, Freunde, es ist genau das nämliche wie in
    der Urzeit, diese Lieben sind uns einerseits
    Bestandstücke unseres Ichs theurer Besitz,
    anderseits aber auch wieder Fremde, ja

    Feinde, u den intimsten, zärtlichsten unserer
    Beziehungen hängt bis auf wenige Situationen

    ein Restchen Feindseligkeit an das Todeswünsche
    hervorruft. Aus Konflikt der beiden Strömungen
    geht aber nicht mehr die Seelenlehre und die Ethik
    hervor, sondern die Neurose, die uns tiefe
    Einblicke gestattet. Die Häufigkeit von überzärt-
    licher Sorge unter Angehörigen u von ganz grund
    losen Selbstvorwürfen nach Todesfällen hat uns
    Verbreitung

    über Bedeutung der tief verborgenen
    Todeswünsche die Augen geöffnet.

    Ich will Ihnen diese Seite des Bildes nicht weiter aus-
    malen. Sie würden sich grausen u wahrscheinlich
    mit Unrecht die Natur hat es wieder einmal
    geschikter gemacht als wir es zu Stande brächten.
    Wir wären gewiss nie darauf gekomen Liebe u
    Hass mit einander zu paaren. Aber indem Natur
    dies gethan hat, hat sie uns genötigt, die Liebe
    imer zu erneuern u zu verstärken, um sie

    vor dem hinter ihr lauernden Hass zu bewahren.
    Man darf sagen die schönsten Entwicklungen

    der Liebe verdanken wir dem Stachel der
    Mordlust, den wir in unserer Brust verspüren

    5) Unser UÜbw ist also der Vorstellg des eigenen
    Todes ebenso unzugänglich, gegen den Fremden
    ebenso mordlustig, gegen die geliebte Person
    ebenso zwiespältig wie der Mensch der

    Vorzeit. Wie weit haben wir uns von

    Jerms & conditions (see terms.pep-web.org).

  • S.

    Yun de nous meurt, je demenage pour Paris. Ce

    sont la des histoires cyniques et elles ne seraient pas possibles,
    si elles n’avaient pas ä eom! proclamer

    une verit& cach6e, tenue secr&te. En plaisantant

    on peut [interligne : en effet] se permettre m&me de dire la verite.
    Encore une concordance parfaite entre cet ics

    et ’homme primitif. Exactement comme autrefois

    existe pour [P’]ics le] cas oü les deux cou-

    rants, [celui qui] reconnait la mort comme anöantissement et
    travaille avec elle et [celui qui] la dönie comme irreelle[,]

    se heurtent et entrent en conflit. Et \

    & nouveau, vis-A-vis de la mort ou du risque [de mort]

    de ceux que nous aimons, [les] parents, [les] freres et sours, [le] conjoint,
    [les] enfants, [les] amis, c’est exactement la m&me chose qu’aux
    temps primitifs, d’un cöte ces personnes aimees sont

    des elements constitutifs de notre moil, une] possession chere,
    mais de l’autre cöt& [elles sont] aussi encore des &trangers,

    voire des ennemis, et aux plus intimes, aux plus tendres de nos
    relations est attach£],] sauf quelques situations]|,]

    un petit reste d’hostilitE], ] qui suscite

    des desirs de mort. Mais le conflit entre les deux courants
    n’engendre plus la psychologie et Pöthique

    mais la n&vrose, qui nous permet de regarder

    en profondeur. La frequence d’une tendresse excessive

    dans la sollicitude entre proches et de reproches adresses ä soi-m&me
    totalement sans fondement apres des deces, nous a

    ouvert les yeux sur [la] signification [inzerligne : extension]

    des desirs de mort profond&ment caches.

    Je ne veux pas vous depeindre davantage ce cöte du

    tableau. Vous en auriez des frissons et probablement

    & tort[.] Une fois encore la nature a

    fait les choses plus habilement que nous aurions &t& en mesure de le faire.
    Nous n’aurions certainement jamais eu l’id&e d’apparier

    [’Jamour et [la] haine. Mais du fait que [la] nature

    Pa fait, elle nous a obliges a renouveler

    constamment l’amour et & le renforcer pour le

    preserver de la haine aux aguets derriere lui.

    [en marge : reaction] On peut dire que nous devons

    les plus beaux d&veloppements de P’amour ä Paiguillon de

    Penvie de meurtre que nous Eprouvons en notre sein.

    5) Notre ics est donc tout aussi inaccessible a P’id6e

    de la mort propre, tout aussi dispos& au meurtre

    de l’Etraniger, tout aussi partage & P’egard de la personne aimde

    que P’homme de la pr£histoire. Comme nous nous sommes £loignes de

    1. Freud a probablement commence ä £crire mitteilen (communiquer).

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  • S.

    'Copyrighted Material. For use only by 48890. Rı

    11

    streift

    eSP RN PUNM

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    44.

    diesem Urzustand in der kulturellen Konvention
    entfernt, mit der wir den Tod behandeln.

    Und nun lassen Sie uns sehen, was der Krieg
    macht. Er schabt uns alle die späteren Kultur-
    schichten ab u lässt den Urmenschen wieder
    zum Vorschein komen. Er zwingt uns wieder
    Helden zu sein an den eigenen Tod nicht

    zu glauben, den des anderen herbeizu-

    führen u uns über den der geliebten Person
    hinwegzusetzen. Der Krieg ist aber nicht weg-

    . zuschaffen. So lange so grosse Verschiedenheiten

    der Lebensbedingg unter Völkern bestehen
    Existenz

    solche Abstossung, wird es Kriege geben müssen.
    Sollen nicht wir diejenigen sein, die da nachgeben
    u uns ihm anpassen ? Sollen wir nicht zugeben
    dass wir mit unserer bisherigen konventionell
    Ausschaltg des Todes aus unseren Gedanken
    psychologisch über unseren Mittel gelebt haben
    u lieber umkehren u die Wahrheit fatiren ?
    Wäre es nicht besser ihm seinen Platz zuzu-
    gestehen in der Wirklichkeit in unseren
    Gedanken, ein wenig mehr unser ubw

    Vo Einstellg zum Tode zum Vorschein kofMen
    zu lassen, die wir so sorgfältig übertüncht
    haben ? Ich kann Sie dazu nicht auffordern
    als ob eine Höherleistung wäre, es sieht ja
    eher wie ein Rückschritt eine Regression aus.
    Aber es wird sicher dazu beitragen, uns das
    Leben erträglicher zu machen u das Leben

    zu ertragen ist doch des Lebenden erste
    Pflicht. Es giebt einen latein Spruch politischen
    der Lateiner Si vis pacem, para bellum
    Weä du Frieden erhalten willst, rüste zum
    Krieg. Ich möchte ihn für unsere Bedürfnisse
    modifiziren Si vis vitam, para mortem
    Wenn du das Leben aushalten willst richte
    dich auf den Tod ein.

    Damit wäre ich zu Ende u kann vom Thema
    des Todes zu den nächsten Details unserer
    Lebens zurückkehren. Ich weiss was mir
    zunächst, bevorsteht. Bei dem bevorstehenden
    Brudermale wird einer von ihnen

    den Auftrag erhalten, mich für diesen

    Vortrag zu bedanken. Ich widme

  • S.

    de cet etat originel dans notre convention culturelle

    selon laquelle nous traitons la mort.

    Et maintenant considerons ce que la guerre

    fait. Elle nous räcle Jen marge : d&pouille] toutes les couches ultimes
    de la culture et laisse de nouveau transparaitre

    ’homme primitif. Elle nous contraint de nouveau

    a Etre des höros, A ne pas. croire A notre propre mort,

    ä provoquer celle de P’autre

    et & passer outre celle de la personne

    aimee. Mais il n’est pas possible d’abolir

    la guerre. Aussi longtemps que se trouveront

    de si grandes differences dans les conditions de vie d’existencel,]

    une telle röpugnance entre les peuples, il devra y avoir des guerres.
    Ne devons-nous pas &tre ceux qui c&dent

    et s’adaptent ä elle? Ne devons-nous pas admettre

    gue, jusque-la, avec notre Elimination conventionnelle
    de la mort hors de nos pensees nous

    avons vecu du point de vue psychologique au-dessus de nos moyens
    et faire plutöt volte-face et reconnaitre la verite ?

    Ne vaudrait-il pas mieux lui accorder sa

    place dans la realite[,] dans nos pensöees,

    laisser transparaftre un peu plus notre i' position ics
    par rapport & la mort, que nous avons si soigneusement
    barbouill&e ? Je ne peux pas vous y inviter'

    comme si c’etait une r&alisation sup£rieure, ca a plutöt
    Fair d’un pas en arriere[,] d’une rögression.

    Mais cela va certainement contribuer ä nous rendre

    la vie plus supportable et supporter

    la vie est certes le premier devoir du

    vivant. Il ya une maxime latine politique

    des Latins Si vis pacem, para bellum

    Si tu veux maintenir la paix, prepare la

    guerre. J’aimerais la modifier pour nos

    besoins Si vis vitam, para mortem

    Si tu veux supporter la vie, prends

    en compte la mort.

    Me voici & la fin et [je] peux & partir du theme

    de la mort retourmner aux details les plus immediats

    de notre vie. Je sais ce qui

    m’attend maintenant. Au cours du repas fraternel

    qui m’attend, Pun de vous aura pour mission de me
    remercier pour cette conference. Passure

    1. Freud a probablement commenc& & Ecrire Vorstellung (id£e).

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  • S.

    dem Armen meine brüderliche Teilnahme,

    ich habe es ihm nicht leicht gemacht. Er wird
    sich in den kulturellen Konventionen

    des Lobes ergehen müssen u hat dabei

    das Recht sich in tiefen Schichten seines
    Seelenlebens zu sagen Hol ihn der Teufel,

    er hat mir gründlich den Appetit

    verdorben.

    onaunpwune

    (Transcrit par Martine Lussier.)

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  • S.

    le pauvre de ma sympathie fraternelle,

    je ne lui ai pas facilite la täche. Il devra

    se r&pandre en louanges selon les

    conventions culturelles et [il] a lä

    le droit de se dire dans [les] couches profondes de sa
    vie psychique Que le diable l’emporte,

    il m’a carr&ment gäch6

    Pappetit.

    (Traduit par Martine Lussier.)

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